8.4.13

Perfect Mothers

Anne Fontaine porte à l'écran le roman "Les Grands-Mères" de l'écrivain britannique Doris Lessing, le film a été présenté au dernier festival américain de Sundance.

Inséparables depuis l’enfance, Roz et Lil vivent avec leurs jeunes fils. Le mari de la première éloigné depuis peu à Sydney pour le boulot, le second décédé quelques années auparavant.  

Décor sauvage, belles baraques, mer infinie, le quartet vit là, un peu en autarcie. Complicité, surf, ivresse, la vie est légère, la vie est australienne.
Et puis au bout de quelques minutes une tension érotique se fait sentir, un des garçons séduit la mère de son copain, les limites sont franchies, et la scène se reflète dans l’autre maison. Les aventures ne vont pas restée clandestines. On s’attend là à quelques turbulences, mais pas vraiment en fait, les copines en parlent, on ressent surtout la tendresse qu’elle éprouve l’une pour l’autre, favoriser le bonheur de l’autre, plus que la protection d’une mère à l’égard de son fils.
Et ça dure, il s’agit de passion amoureuse pas d'une simple liaison. Une harmonie équilibrée où le fils de l’une est l’amant de l’autre, une sorte de pacte même, car quand la différence d’âge rattrape l’un des duo il devient plus raisonnable de tout stopper. Nous ne sommes pas face à deux histoires de couple, non l’une ne va pas sans l’autre. Mais quand l’ordre pourrait être rétabli, les passions perverses reprennent le dessus. Du rebondissement donc pour cette réalisation réussie où les transgressions tellement troublantes ne deviennent pas si dérangeantes à observer tant ces êtres sont insoutenablement légers malgré la souffrance infligée.


Casting réussi, Robin Wright et Naomi Watts incarnent parfaitement leur rôle, en accord toutes les deux, elles sont sublimes, avec retenue et sans artifice, quadra assumées, fait rare pour des actrices américaines.



     

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